De plus en plus de personnes envisagent la chirurgie réfractive pour se libérer définitivement de leurs lunettes ou lentilles de contact. Mais face à des termes comme PKR, LASIK ou SMILE, il est parfois difficile de s’y retrouver. Quelles sont les différences entre ces techniques ? Laquelle est la plus adaptée à votre profil visuel ? Cet article vous propose un guide clair et complet pour mieux comprendre ces trois méthodes…
Qu’est-ce que la chirurgie réfractive ?
La chirurgie réfractive regroupe l’ensemble des interventions qui visent à corriger les troubles de la réfraction oculaire :
- la myopie : vision floue de loin
- l’hypermétropie : vision floue de près
- l’astigmatisme : vision déformée à toutes les distances
- la presbytie : perte d’accommodation liée à l’âge
Le principe est de remodeler la cornée à l’aide d’un laser pour que l’image se forme correctement sur la rétine, sans correction optique.
La PKR (photo kératectomie réfractive)
Principe de la PKR
La PKR consiste à retirer l’épithélium de la cornée, puis à sculpter la surface avec un laser excimer pour corriger le défaut visuel.
Pour qui ?
- patients avec une cornée fine
- personnes pratiquant des sports de contact
- cas où le LASIK est contre-indiqué
Avantages
- technique éprouvée et fiable
- pas de création de capot cornéen
- moins de risques structurels à long terme
Inconvénients
- douleur modérée les 2 à 3 premiers jours
- récupération visuelle plus lente
- reprise du travail souvent après 5 à 7 jours
Le LASIK
Principe du LASIK
Un capot est créé dans la cornée à l’aide d’un laser femtoseconde. Une fois soulevé, un laser excimer modifie la forme de la cornée. Le capot est ensuite repositionné.
Pour qui ?
- patients avec une myopie, une hypermétropie ou un astigmatisme
- patients avec une cornée épaisse
Avantages
- récupération rapide (24 à 48h)
- aucune douleur ou gêne majeure
- résultats très stables
Inconvénients
- création d’un capot (fragilité en cas de choc)
- pas recommandé pour les cornées fines
- risque faible de sécheresse oculaire
Le SMILE
Principe du SMILE
Le laser femtoseconde découpe un lenticule dans la cornée, retiré via une micro-incision. La cornée est remodelée sans capot.
Pour qui ?
- patients avec une myopie modérée à forte
- patients actifs, sportifs
Avantages
- technique mini-invasive
- pas de capot, meilleure stabilité
- moins de sécheresse oculaire
Inconvénients
- ne traite pas l’hypermétropie
- moins de recul que le LASIK
Tableau comparatif de la chirurgie réfractive
technique | récupération | douleur | indications |
---|---|---|---|
PKR | 5 à 7 jours | modérée | cornée fine, sports de contact |
LASIK | 24 à 48h | faible | myopie, hypermétropie, astigmatisme |
SMILE | 2 à 3 jours | très faible | myopie modérée à forte |
Faq : vos questions sur la chirurgie réfractive
La chirurgie est-elle douloureuse ?
L’intervention est indolore. Seule la PKR peut générer une gêne pendant 48h.
Combien de temps dure l’intervention ?
Environ 10 à 15 minutes par œil, selon la technique.
Les résultats sont-ils durables ?
Oui, dans la majorité des cas. Une retouche est parfois proposée en cas de forte myopie initiale.
À quel âge peut-on se faire opérer ?
À partir de 20-21 ans, lorsque la vue est stable depuis au moins 1 an.
La chirurgie est-elle remboursée ?
Non, mais certaines mutuelles proposent un forfait annuel pour la chirurgie réfractive.
Puis-je faire les deux yeux le même jour ?
Oui, c’est la pratique courante.
Le centre laser Victor Hugo propose-t-il une préconsultation gratuite ?
Oui, une préconsultation est offerte pour évaluer votre éligibilité.
L’importance du bilan préopératoire et autres conseils pratiques
Bilan personnalisé : Chaque cas est unique, et un examen complet de vos yeux est indispensable avant l’opération. Le chirurgien vérifiera entre autres l’épaisseur et la topographie de votre cornée, la pression intraoculaire et la stabilité de votre correction. C’est au cours de ce bilan que l’on détermine quelle technique — PKR, LASIK ou SMILE — est la plus adaptée.
Contre-indications : Certaines conditions peuvent empêcher la réalisation d’une chirurgie réfractive, comme le kératocône, une sécheresse oculaire sévère, des maladies oculaires évolutives ou une cornée trop fine. Seul un spécialiste pourra confirmer ou infirmer votre éligibilité.
Soins post-opératoires : Après l’opération, vous devrez appliquer des collyres (antibiotiques, anti-inflammatoires, larmes artificielles) pour favoriser la cicatrisation et réduire la sécheresse. La plupart des patients peuvent reprendre une vie normale (y compris la conduite) dans les jours qui suivent, en fonction de la technique choisie et des consignes du chirurgien.
Expérience du chirurgien : La maîtrise des différentes techniques (femtoseconde, laser excimer, etc.) et la qualité du plateau technique influent sur les résultats et le confort visuel. Renseignez-vous sur l’expertise de l’équipe médicale et le matériel utilisé afin de mettre toutes les chances de votre côté.