La chirurgie de la cataracte a connu d’importants progrès ces dernières années, notamment avec l’apparition du laser femtoseconde. Pourtant, malgré cette avancée technologique, la technique conventionnelle demeure la référence pour la majorité des patients. Voici ce qu’il faut savoir avant de faire son choix.
Les deux grandes techniques chirurgicales
1. La phacoémulsification conventionnelle (technique standard)
C’est la méthode la plus utilisée aujourd’hui. Le chirurgien fragmente le cristallin opacifié à l’aide d’ultrasons avant de l’aspirer et de le remplacer par un implant intraoculaire transparent. Cette technique, sûre et parfaitement maîtrisée, offre des résultats excellents, avec un taux de réussite supérieur à 95 % et une récupération rapide de la vision.
2. La chirurgie assistée par laser femtoseconde
Plus récente, elle automatise certaines étapes clés de l’intervention :
- Incisions cornéennes
- Ouverture de la capsule du cristallin
- Fragmentation préliminaire du noyau
Le chirurgien prend ensuite le relais pour aspirer le cristallin et poser l’implant. Cette méthode séduit par sa précision millimétrique et son approche entièrement automatisée.
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Une efficacité comparable à la technique classique
Malgré son aspect high-tech, le laser n’a pas démontré de bénéfice clinique significatif par rapport à la chirurgie conventionnelle. Les grandes études internationales montrent :
- Une qualité de vision finale équivalente
- Aucune réduction notable des complications
- Une récupération visuelle similaire
Autrement dit : le laser apporte surtout un confort opératoire pour le chirurgien, sans véritable révolution pour le patient.
Les limites du laser femtoseconde
Cette technique présente toutefois plusieurs contraintes :
- Coût plus élevé, souvent non remboursé par la Sécurité sociale ou les mutuelles
- Durée opératoire plus longue (le patient doit parfois être déplacé entre deux appareils)
- Indications limitées, notamment en cas d’anatomie oculaire particulière
Le verdict des spécialistes
Dans la grande majorité des cas, la phacoémulsification conventionnelle reste la solution de référence : plus rapide, plus accessible et tout aussi efficace.
Le laser femtoseconde conserve un intérêt dans certains cas complexes — cataractes très denses, cornées fragiles, ou attentes particulières du patient.
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Le choix final doit toujours être fait en concertation avec l’ophtalmologiste, après un bilan complet et une discussion personnalisée.