Le chalazion est l’une des affections palpébrales les plus fréquentes en ophtalmologie. S’il n’est généralement pas grave, il peut entraîner une gêne esthétique et fonctionnelle importante. En 2025, la prévention et les traitements modernes permettent une prise en charge de plus en plus efficace et personnalisée.
Comprendre le chalazion
Un chalazion correspond à l’obstruction d’une glande de Meibomius située dans la paupière. Cette obstruction entraîne une inflammation chronique qui se manifeste par une petite boule ferme, souvent indolore au début, mais qui peut devenir gênante. Contrairement à l’orgelet, le chalazion n’est pas une infection bactérienne, même si une surinfection peut parfois survenir.
Prévention : les bons réflexes en 2025
- Hygiène palpébrale quotidienne : nettoyage doux avec des lingettes spécialisées, application de compresses chaudes (40-45°C) pendant 10 à 15 minutes, puis massage circulaire des paupières pour favoriser l’évacuation des sécrétions.
- Surveillance des facteurs de risque : rosacée oculaire, dermatite séborrhéique, dysfonctionnement des glandes de Meibomius ou port prolongé de lentilles de contact.
Les traitements actuels du chalazion
1. Approches conservatrices
- Thermothérapie ciblée : dispositifs médicaux de chauffage calibrés pour fluidifier les sécrétions.
- Anti-inflammatoires topiques : prescription de collyres ou pommades corticoïdes sur de courtes durées.
- Antibiotiques : en cure orale (tétracyclines) en cas de surinfection ou de terrain particulier.
2. Interventions minimalement invasives
- Drainage chirurgical : incision par voie conjonctivale, indolore et rapide.
- Thérapie par lumière pulsée intense (IPL) : utilisée dans les cas récidivants, notamment liés à une rosacée oculaire.
Recommandations pratiques
Pour les patients : respecter l’hygiène palpébrale, éviter de manipuler la lésion, consulter rapidement en cas de récidive ou de gêne persistante.
Pour les praticiens : poser un diagnostic différentiel précis (orgelet, kyste sébacé, lésion tumorale rare), évaluer les facteurs de risque sous-jacents et adapter le traitement selon le profil du patient.
Perspectives d’avenir
La recherche en thérapie génique et en médecine régénérative ouvre la voie à de nouveaux traitements visant à corriger les dysfonctionnements des glandes de Meibomius. L’objectif est d’aller au-delà de la prise en charge symptomatique pour prévenir durablement la récidive. La médecine personnalisée, intégrant facteurs génétiques, environnementaux et comportementaux, s’impose comme l’avenir de la prise en charge du chalazion.
FAQ sur le chalazion
Le chalazion disparaît-il spontanément ?
Dans certains cas, il peut régresser en quelques semaines. Toutefois, sans prise en charge, il peut persister ou récidiver.
Quelle est la différence entre un chalazion et un orgelet ?
L’orgelet est une infection aiguë, souvent douloureuse, alors que le chalazion est une inflammation chronique généralement indolore.
Un chalazion peut-il être dangereux ?
Le chalazion n’est pas dangereux en soi, mais une récidive fréquente ou une mauvaise évolution doit alerter et conduire à une consultation ophtalmologique.
Comment éviter les récidives ?
Une bonne hygiène palpébrale, l’utilisation régulière de compresses chaudes et la prise en charge des pathologies associées (rosacée, sécheresse oculaire) permettent de limiter les récidives.