La chirurgie réfractive (LASIK, PKR, implants) est une avancée remarquable chez l’adulte. Mais lorsqu’il s’agit d’enfants ou d’adolescents, la prudence s’impose. Les spécialistes sont unanimes : avant 18-20 ans, l’intervention est formellement contre-indiquée.
Pourquoi la chirurgie réfractive est déconseillée avant l’âge adulte
1. L’œil est encore en développement
Chez l’enfant et l’adolescent, la myopie, l’astigmatisme ou l’hypermétropie peuvent encore évoluer. Opérer trop tôt revient à corriger une vision qui risque de changer à court terme.
2. La stabilité visuelle n’est pas acquise
Pour envisager une chirurgie, la correction doit rester stable pendant 12 à 24 mois. Cette condition est rarement remplie avant la fin de la croissance.
3. Des risques chirurgicaux accrus
- Cicatrisation imprévisible
- Réponse inflammatoire différente
- Complications potentiellement plus sévères
- Résultats moins fiables
Quelles alternatives existent ?
Correction optique classique
- Lunettes : sûres, efficaces et facilement adaptables
- Lentilles de contact : envisageables dès l’adolescence, sous réserve d’une bonne hygiène
Orthokératologie nocturne
Des lentilles rigides portées la nuit qui corrigent la myopie de façon temporaire, sans intervention chirurgicale.
Contrôle de la myopie
- Verres freinateurs
- Lentilles multifocales
- Atropine à faible dose
Message clé pour les parents
La chirurgie réfractive n’est jamais une urgence chez l’enfant. Les solutions optiques actuelles permettent de préserver une excellente qualité de vie en attendant la maturité visuelle. Attendre, c’est aussi garantir que toutes les options futures restent ouvertes.
Chez l’adulte, la chirurgie réfractive est sûre et efficace lorsqu’elle est bien indiquée. Chez l’enfant, elle doit être différée pour des raisons médicales et physiologiques. Respecter l’âge minimum recommandé, c’est protéger la santé visuelle à long terme.