Le kératocône, cette maladie dégénérative de la cornée, touche de nombreux patients souvent jeunes. En 2025, les innovations en ophtalmologie ouvrent la voie à une prise en charge plus précoce, plus personnalisée… et plus efficace.
L’intelligence artificielle au service du dépistage précoce
L’intégration de l’IA, notamment les modèles de type Transformer, permet une détection plus fine et plus précoce de la pathologie. Contrairement aux examens topographiques classiques, ces algorithmes analysent des données croisées (imagerie, biométrie, historique patient) et détectent les signes avant même que la cornée ne montre des déformations évidentes.
🔍 Une révolution pour éviter des retards de diagnostic encore fréquents dans les formes infracliniques.
Kératocône : les avancées médicales qui transforment la prise en charge en 2025
L’imagerie cornéenne progresse
Les nouvelles modalités d’imagerie (OCT à haute résolution, Pentacam dernière génération, aberrométrie avancée) améliorent la précision du diagnostic, en particulier dans les stades précoces. Mais l’accès à ces technologies reste inégal, notamment dans les pays à revenu intermédiaire où le kératocône est souvent diagnostiqué tardivement.
Le traitement : vers un cross-linking sur mesure
Le cross-linking personnalisé
La méthode CXL reste le traitement de référence. Désormais, elle s’adapte aux spécificités de chaque cornée : forme, épaisseur, localisation du dôme… On parle de cross-linking individualisé.
EpiSmart : une technologie en cours de validation
Actuellement en phase 3 d’essais cliniques, cette approche sans retrait de l’épithélium pourrait s’imposer comme une alternative plus confortable, avec une évaluation basée sur la vision et non uniquement sur la courbure maximale (Kmax).
Nouvelles pistes thérapeutiques : régénération et biologie moléculaire
Les recherches en biologie cellulaire confirment l’implication de mécanismes moléculaires dans la dégradation de la cornée. Cela ouvre la voie à des thérapies ciblées, basées sur la protection ou la réparation de la matrice extracellulaire.
Autre innovation : l’utilisation de lenticules cornéens frais, implantés dans la cornée kératocônique. Ils montrent une bonne organisation lamellaire et un potentiel de régénération via l’activation de télocytes et de cellules souches.
Quelles perspectives pour la décennie à venir ?
- Développement d’appareils de diagnostic portables et accessibles
- Amélioration des formules de riboflavine pour le cross-linking
- Intégration de l’IA dans les outils cliniques quotidiens
- Déploiement des thérapies régénératives à plus grande échelle
Conclusion
Le kératocône n’est plus une fatalité. Grâce à l’intelligence artificielle, aux progrès de l’imagerie, au traitement sur mesure et aux pistes régénératives, la prise en charge devient plus précise, plus précoce et plus personnalisée.
Le défi ? Transformer ces innovations en solutions accessibles à tous les patients, dans tous les contextes.
❓ FAQ
Quand faut-il suspecter un kératocône ?
En cas de baisse visuelle inexpliquée, astigmatisme irrégulier, ou gêne à la lumière. Une topographie cornéenne permet d’exclure la pathologie.
Le kératocône peut-il être stabilisé ?
Oui, grâce au cross-linking cornéen réalisé à temps.
Peut-on opérer le kératocône au laser ?
Non, pas dans les formes évolutives. Le LASIK est contre-indiqué. Mais d’autres options peuvent être envisagées (anneaux intra-cornéens, lentilles rigides, etc.).